La communauté germanophone de notre pays est bien souvent discrète. Loin des projecteurs de l’actualité, il nous faut lui rendre un bel hommage tant la région est jolie et particulièrement intéressante sur le plan motocycliste. En ce joli mois de mai, nous partons à l’Est : il y a toujours du nouveau ! Textes et photos Tigerjack
Mâle Médit ! Point de rencontre, la place de Rome à Malmédy offre plusieurs tavernes pour attendre les amis motards. On quitte le gros bourg pour aller se perdre au plus vite sur des petites routes vers Hedomont. Ascension franche, rapide et en courbe pour ce départ à toute vapeur. La route se faufile à travers les prés pour aller rejoindre l’Amblève. Cours d’eau sympathique, ilt se dessine en courbes serrées à travers la plaine. En longeant le lit de l’Amblève la route se fait champêtre et boisée mais attention au revêtement de mauvaise qualité. On vient de parcourir une bonne vingtaine de kilomètres dont la navigation réclamait votre attention. On se relâche un peu en se laissant glisser sur un filet de gaz, plein Sud pour aller traverser Saint Vith.. On emprunte à nouveau la N62 avant de reprendre des petites routes qui sentent bon la vie de la terre, l’activité agricole et la nature. Miss Tique A la sortie du hameau de Galhausen on découvre la grotte. Il s’agit d’une excavation dans la roche qui est dédiée à la Vierge. Pour ceux qui le souhaitent, vous pouvez y allumer un cierge ou faire une prière à sainte gamelle pour qu’elle vous épargne cette saison. Voilà que les Road-Book de Moto Pulsion deviennent mystique ! Depuis le début de cette balade, le dépaysement est bien présent. Les noms de villages, les panneaux indicateurs, les publicités, les magasins affiché en Allemand, confèrent à ce parcours l’impression de ne plus tout à fait être en Belgique. Peu après Burg Reuland on atteint un autre cours d’eau à longer : l’Our . Deutsche Qualität La route est de toute beauté longeant la vallée encaissée de l’Our. Le temps d’arriver à Welchenhausen, nous franchissons l’Our pour aller rouler en terre germanique. Premier constat frappant : le bitume est parfait. Nous sommes sur une toute petite route et la qualité du revêtement est supérieure à bien des autoroutes de chez nous. Quel bonheur pour nos tétines ! Nous remontons l’Our sur l’autre berge puis nous nous enfonçons légèrement en Allemagne vers Stupbach. Les routes suivantes se passent de commentaires : simples, roulantes, elles permettent d’enrouler le câble de gaz. Nous revenons vers notre Belgique par Leidenborn, Heckhuscheid (à répéter 10 fois très vite sans se tromper !) Peu après, on débouche sur un plateau fleuri d’éoliennes. On retourne en territoire belge en franchissant l’Our à Steinebruck : même langue, même rivière, mais pays différents ! C’est la N626 qui nous mène alors à Schonberg puis Andler. A noté dans vos agendas, c’est ici qu’en juillet se déroulera un « hillclimbing » : une montée impossible. Highland belges Continuons sur ces hauts-plateaux. Nous sommes au cœur du Naturshutzpark Hohes Venn-Eifel. Quelques jolies courbes encore pour rejoindre Butgenbach par le chemin des écoliers. On rejoint le barrage à Berg. Nombreuses sont les activités sportives pratiquées sur et autour du lac. Si le cœur vous en dit, une jolie promenade fléchée de deux bonnes heures permet de faire le tour complet. Berg sera aussi l’occasion de faire le plein de nourriture terrestre. Wirtzeld et Rocherath nous attendent On y voit de nombreuses maisons à colombage. Un petit kilomètre plus loin, un grand panneau muni d’un feu rouge s’illumine en cas de manœuvres militaires ! Et oui, Elsenborn est tout prêt. Quelques kilomètres encore et l’on abandonne encore la Belgique. Direction Dreiborn, joli village aux teintes bavaroises s’offrent à nous. Rur Toujours ! Le haut plateau traversé culmine à près de 620 mètres. Nous redescendons ensuite vers Einruhr par une série de longues courbes tantôt rapides, tantôt serrées : technique du regard indispensable ! On traverse la pointe Sud du Rurstausee, un lac artificielle sur la Rur. Cette rivière est connue pour son bassin industriel plus à l’Est. Ici la nature a gardé ses droits. On remonte sur le plateau Nord par une série d’épingles à cheveux délicieuses pour aller prendre la route L106. Une splendeur ! Le seul qualificatif que je lui trouve c’est : « alpine » ! De la courbe en permanence en longeant la Rur. Il ne reste plus qu’à descendre vers Monschau. Nous vous conseillons vivement de poser les motos au WP 66, et de parcourir la ville à pied. Touristique à souhait mais dégageant un charme fou !. Rückfahrt Pour quitter la ville, c’est à nouveau un florilège de courbes avant d’atteindre Mutzenich et de revenir en terre belge. Nous terminerons cette balade aux accents germaniques, par l’ancienne « Highway to Hell ». Route connue entre toutes pour la qualité de ses trous et de ses bosses. Le MET a rénové une partie mais 5 kilomètres restent dans un triste état. On arrive à Eupen, terme de cette jolie balade d’un peu plus de 200 kilomètres. Auf Wiedersehen ! Plus d’infos dans votre magazine MOTO PULSION n°194 du mois de mai.
Commentaires - Ostkanton (MP 194)
Martin D en Yam Ténéré 600
- 29/03/2012
J‘avais tenté le parcours l‘année passée avec ma Ducati : j‘avais abandonné à mi parcours, car pas du tout adapté à ce type de machine. mais cette année je me suis racheté la moto de mes 25 ans : une Ténéré de 86 ! et le trail était dans son élément : petites routes au revêtement laissant parfois franchement à désirer, mais du virolo à gogo et de magnifiques paysages. donc parcours à réserver aux motos "fortes en suspension" 29/03/2012
Christian J. en Suzuki DL 1000 V-Strom
- 1/05/2011
Belle balade parcourue ce dimanche 1 mai. Il y a de tout, des petites routes "viroleuses" et quelques grands axes pour effectuer les liaisons mais avec dans les deux cas de beaux paysages à admirer.
Attention toutefois à deux ou trois approximations dans le fléchage mais en suivant la petite flèche directionnelle, on s‘en sort sans trop de problèmes. A noter qu‘un sens unique a "fleuri" à l‘entrée de Monschau.