Peu de gens le savent mais la Grand Duché du Luxembourg se partage en deux zones principales. On trouve au nord l’Oesling qui fait la jonction entre l’Ardenne et l’Eifel, réputé pour son climat rigoureux. Au Sud le Gutland (ou Bon Pays) aux conditions climatiques plus douces bénéficie d’une altitude moins élevée. Profitons pour enquiller un bon paquet de bornes et partir à la découverte de cet « Oesling », le Grand Nord du Grand Duché ! Textes et Photos Tigerjack. EN SAVOIR PLUS...
Tante Lulu Point de départ facile à trouver : Bastogne, place Mc Auliffe. Alors que le buste du général veille gaillardement sur le char fraîchement rénové, nous partons en direction d’Arlon. Après quelques centaines de mètres sur notre droite, on jettera un œil sur les trikes Rewaco. On rejoint rapidement le « chemin du Saiwet » pour aller taquiner Tante Lulu. C’est ainsi que les petits investisseurs appelaient le Grand Duché alors qu’ils devaient aller toucher l’intérêt de leurs placements pour éluder l’impôt en Belgique. Point de cela aujourd’hui puisque l’on ne traversera que de très petits villages évitant les grosses villes et donc…les banques ! Même pour le carburant (près de 30 eurocents moins chers qu’en Belgique) il faudra patienter une petite trentaine de kilomètres après le départ pour croiser une station-service. Vous êtes prévenu, si vous avez le réservoir quasiment à sec à Bastogne, prévoyez l’appoint pour tenir jusque-là ! C’est un petit panneau reprenant le drapeau européen entre Lutremange et Harlange qui nous indique le passage chez « Tante Lulu ». La qualité du bitume est tout de suite supérieure. Les vallées sont relativement encaissées. Dès que l’on arrive sur un plateau, la vue se dégage et l’horizon se perd loin devant nous. C’est ainsi qu’en sortant du bois peu avant Boulaide, nous fûmes surpris par une biche qui gambadait dans un champ à une dizaine de mètres de la route. Rencontre magique, instant fugace, souvenir merveilleux que seule la moto peut nous apporter ! On se laisse descendre en tournicotant sérieusement jusqu’à Pont-Misère où nous enjambons le lac de la Sûre pour remonter l’autre versant avec une nouvelle série de courbes serrées vers Arsdorf.
Fierté luxembourgeoise On continue l’exploration de l’Oesling en traversant les villages Rambrouch, Hostert en direction de Reichlange. Les maisons relativement cossues, ont conservés un côté ramassé, groupé, comme pour mieux se préserver des rudes frimas hivernaux. La route nous mène tout le long de la petite rivière Attert ! Une splendeur tout en courbes.
Nors-Sud-Nord-Sud-Nord-Sud A Welscheid on repart vers le Sud jusque Warken, toujours sur l’angle entouré d’une forêt que l’on imagine pleine de secrets et de mystères. La route de Bourscheid nous fait repartir vers le Nord jusque Bourscheid. Les courbes se font plus larges, la route est avalée à rythme soutenu. On s’arrête au château de Bourscheid. Le vieux Burg dont le donjon du XIème siècle subsiste vaillamment, domine le château inférieur construit au XIVème. La Sûre nous attend et nous longerons son lit pendant une dizaine de bornes. La vallée est verdoyante. Ici aussi nous pourrons laisser la bride sur le coup de nos montures et nous en donner à cœur joie ! Attention, deux méchantes courbes peuvent surprendre avant d’enjamber par deux reprises la Sûre. Un panneau vous signale un moment de respecter les 50 km/h. Faites-le scrupuleusement. Un « tout-droit » est si vite arrivé ! Ce fut notre dernière descente vers le Sud de l’Oesling. Nous remontons plein Nord par la grosse Nationale 7 (la fameuse route du soleil) que nous quitterons bien vite pour une route somptueuse jusque Weiler. De là c’est pratiquement en permanence sur la tranche de nos pneus que nous contournerons Wiltz par le Nord. Combien de virages serrés à 180°, combien de courbes négociées à la hussarde, faire plonger le guidon du tigre dans chacun de ces virages, faire gronder le tricylindre en début de courbe et le pousser jusqu’au feulement en sortie avant de plonger sur la courbe suivante. Que du bonheur, on vous dit ! Et on continue au même rythme vers Wilwerwiltz, Dauffelt jusque Clervaux en jouant à saute-mouton avec la voie ferrée. A l’arrivée sur Clervaux, l’œil est partagé entre le château et l’abbaye. Tout deux vaillamment dressé sur le coteau alors que notre parcours continue vers le Nord.
Comme un vol de rapaces Les paysages commencent à ressembler à l’Eifel allemande. Les plateaux sont plus vastes et la vue se dégage largement. A noter la présence de nombreux rapaces dans les airs survolant avec un certain dédain, les proies éventuelles. On contourne Trois-Vierge par l’Est et le Nord pour parcourir nos derniers kilomètres en terre Grande Ducale. Peu après le petit village Hautbellain, on emprunte une route minuscule vers un mémorial situé à la frontière avec la Belgique. Après ce moment de recueillement, on arrive au joli village de Gouvy que l’on quitte pour aller profiter de la vue sur le lac de Cherapont sur l’Ourthe orientale. On redescend vers Bastogne par Limerlée, Steinbach et sa grotte consacrée que l’on observe sur notre gauche avant de rejoindre Tavigny puis Bourcy. Une ligne droite à la vue surprenante nous attend. Les arbres borduriers ont leurs branches qui semblent se toucher formant un tunnel de verdure. A Noville il nous reste à prendre à gauche pour atteindre après quelques kilomètres notre point final : la place Mc Auliffe.
Alors heureux ? Si la perfection n’est pas de ce monde, ce road-book tout en petites routes de grandes qualités, en paysages variés avec un minimum de changements de direction, permettant une concentration maximale sur la conduite et profiter des paysages environnants, nous permet d’écrire sans fausse modestie que l’on pas loin du parcours parfait ! A vous de nous donner votre avis après la balade… Bonne route, bon plaisir et prudence !
Commentaires - La tournée du Grand Duc (MP n°201)
eredTriny
- 26/10/2009
Hello Guilty klooper in spite of my english jer, buti close unsettled re application .
jean louis
- 18/08/2009
ont a fait ce parcour aujourd hui
19 aout 2009
superbe balade,de plus sous le soleil
ont s en est donné a coeur joie dans les virolos
et nos GS en redemandait
a recommander
P.Rimbert
- 31/03/2009
balade impeccable, sans arret on s‘amuse, on découvre, les paysages sont superbes, les virages se succèdent. le seul hic ! trouver un resto pour manger .....