Ce numéro de Janvier se devait de reprendre la tradition de vous emmener au plateau du Heyzel pour venir nous voir et découvrir les nouveautés 2009. Combinons notre passion à la découverte de deux belles provinces (Brabant Wallon et Vlaams Brabant) et partons sur les chemins de l’art. Bruegel nous attend au cœur de sa région, pour un rendez-vous pas comme les autres.
Nivelles C’est au cœur de la cité des Aclots que nous démarrons notre balade. Une première tranche d’une cinquantaine de bornes d’un road-book classique. Ensuite, il s’agira de suivre le fléchage de l’étonnante Bruegelroute pendant une bonne quarantaine de kilomètres. A la découverte du Pajottenland et d’un artiste d’exception. Bruegel s’est installé à Bruxelles en 1562. Ses promenades dans la campagne environnante sont reflétées dans ses œuvres. Nous allons en découvrir les plus connues à travers un florilège de toutes petites routes. La troisième partie sera une agréable transition pour rejoindre le Heyzel. Un road-book vraiment pas comme les autres et particulièrement adapté à la saison d’hiver et à la balade en scooter. Incliné Dès la sortie de Nivelles, le ton est donné. Les paysages de cette partie du Brabant Wallon sont agréables. Les larges vallons se succèdent sur notre passage. Le temps de se laisser glisser jusqu’au canal de Bruxelles-Charleroi et l’on se retrouve aux pieds du plan incliné de Ronquières. , en contrebas de la tour et de l’imposant va-et-vient des sas qui permettent aux péniches de franchir les 68 mètres de déniveler. On remonte vers la bourgade d’Henripont pour aller traverser le splendide Bois de la Houssière. A Virginal, on pique à droite pour descendre vers Fauquez et faire une pause à la Chapelle de Verre. La marbrite fait son effet. Et si l’estomac vous tiraille : les crêpes maison sont d’une rare qualité en Belgique, à prix démocratique ! On longe le canal pour remonter vers Ittre et aller se perdre sur une voie minuscule qui serpente en descendant le coteau. Pittoresque à souhait. On évite le centre de Ittre pour rejoindre l’entité de Oisquercq. On traverse Tubize et l’on quitte la vallée de la Senne pour rejoindre le moulin de Hondzocht et le Vlaams Brabant. On reprend une dose de petite route vers Heikruis pour rejoindre la grosse N285. Plus connue sous le nom de Chaussée d’Enghien, elle nous offrira une transition facile. C’est peu après Ternat (jetez un œil au joli bâtiment de la gare) que l’on rejoint notre premier panneau « Bruegeloute ». Il nous accompagnera à travers une région bucolique insoupçonnée. Nous sommes dans la toute proche banlieue de la capitale, partager entre villas bourgeoises, authenticité agricole, art et histoires. Vallée de la Pede C’est sur la place du marché de Schepdaal que nous croisons la première reproduction de Bruegel : « la danse de la noce ». Ce tableau décrit une fête de mariage typique de son époque en la vallée de la Pede. Simplicité, vitalité et joyeuse bonhomie, Bruegel y décrit la vie du peuple. On traverse Sint Gertudis Pede, où l’on découvre le Moulin de la Pede. La Pede est cette petite rivière, affluent de la Senne qui alimente tout le Pajottenland avant de rejoindre la rivière bruxelloise à Anderlecht. De son vrai nom Neerpedebeek, elle sera notre compagne pour quelque temps. On découvre un autre panneau consacré à Breughel : Le Paysan et le Voleur de nid. Préoccupé par le voleur de nid, un paysan se laisse distraire et ne voit pas qu’il va tomber dans le ruisseau. La morale de l’histoire : « celui qui sait où est le nid a la connaissance ; celui qui vide le nid a le contenu ». En attendant, c’est une route minimaliste qui nous attend. On arrive à proximité du château de Gaasbeek. Sur votre droite, une ferme du nom de « Waterhof » vous attend. Autre pause gourmande : des glaces faites maison avec le lait des vaches de l’exploitation. Vous désirez rapporter une douceur chez vous ? C’est ici que vous ferez des heureux. Les yaourts, le beurre, ou le lait battu sont incomparables. La route nous mène au centre du hameau de Gaasbeek.
Plus près de toi Bruxelles Quelques coups de gaz et l’on arrive au Rink. Cette ruelle qui contourne l’église de Sint-Pieters-Leeuw n’a rien à voir avec le périphérique de Bruxelles. L’église est de toute beauté. Cette riche commune du Vlaams Brabant a réussi à conserver un caractère humain à son habitat. On enquille vers Vlezenbeek. A la sortie de Sint-Pieters-Leeuw, le parcours emprunte un sentier. Mon gros trail Triumph passe sans soucis. Pour les Goldwing, cela sera plus difficile. Il suffit de prolonger la route et de prendre tout le temps à droite. Nous rejoignons la « pedestraat » qui nous mène pendant 2 kilomètres vers Itterbeek. On prend à droite pour passer sous un pont de chemin de fer constitué de 16 arches en béton. Construit en 1929, nous sommes en pleine période Art Deco ou le béton fait son entrée dans tous les domaines de la construction. On rejoint Sint-Anna-Pede et sa célèbre église. Sur l’un des plus célèbres tableaux du maître flamand, « la parabole des aveugles », figure cette belle église. Pour exprimer l’absurdité de notre monde, Breughel paraphrase les textes bibliques : si un aveugle guide d’autres aveugles, ils tomberont tous. Un an avant sa mort, c’est une vision du monde sarcastique qu’il nous offre. On rejoint la commune d’Anderlecht et son célèbre LuizenMolen. On contourne Sint Martens Bodegem. En de nombreux pâturages les célèbres chevaux de traits brabançons déambulent, lentement. On rejoint alors Ternat et nous quittons définitivement la Bruegelroute ! On récupère la N285. Elle nous facilite la tâche pour rejoindre Asse. Quelques tours de roues pour partir en direction de Meise. Bollebeek, Brussegem, et Oppem seront vite avalés. Il nous reste quelques coups de gaz pour rejoindre le plateau du Heyzel.
Breughel Pieter Breughel (dit l’ancien) n’a laissé que son œuvre pour tenter de retracer sa biographie. Il serait né vers 1525 soit près de Breda au Pays-Bas, soit dans le village de Bree (breda en latin) dans notre Limbourg. On le retrouve en 1551 à Anvers où il est déjà maître. Après un long voyage en Italie, il revient à Anvers. En 1559 il simplifie son nom en Bruegel. De là : Bruegelroute ! En 1962 il s’installe à Bruxelles (à la rue Haute) et parcours longuement toute la campagne environnante. En 1564 naît son premier fils Pieter Breugel le Jeune appelé aussi Bruegel d’enfer. C’est sous la terrible répression du Duc d’Albe, qui fait exécuter les célèbres comtes d’Egmont et de Horn, que naît le second fils de Bruegel, Jan dit Bruegel de Velours. Pieter Bruegel l’Ancien décède en 1569 est enseveli à l’église Notre-Dame de la Chapelle. A la croisée du Moyen-Age et de la Renaissance, Bruegel peint la vie populaire et les paysans dans leurs activités et leurs divertissements. Un maître à redécouvrir. Et en deux roues, c’est l’idéal !
Comments - Bruegel (MP n°206)
Thierry
- 6/08/2014
Oups balade du 5/08/2014, pardon ;-)
Thierry
- 6/08/2014
Bonjour, balade du 5/09/2014.
Plusieurs routes/chemins sont interdites aux véhicules sur St Pieters-Leeuw et Lennik, il faut connaitre la région pour retrouver le parcours…
Bonne route, Thierry
