Dernière cigarette, derniers réglages sur le dégagement à hauteur de la ligne. Alors Valentino ! Pour le départ, il faut t’envoyer un fax ?
Par le COL St PIERRE et le POMPIDOU, 53 km un ruban de goudron digne d’un Moto G.P. Attention, au-dessus, sur le faux plat, des cols de cygnes gauches se resserrent plus que souhaité. Vous voilà prévenus, je ne peux plus rien pour vous.
Un poil de frein à FLORAC ; c’est le premier changement de direction ! L’altimètre s’affole ? FLORAC s’enfonce sous les nuages ? C’est que vous êtes sur la bonne route jusqu’au CAUSSE MEJEAN. Seuls quelques moutons et notre moto s’accommodent de ce paysage qui déroule sa solitude grise et pierreuse à l’infini au beau milieu du CAUSSE. Au 4 bras, une flèche à droite vous dirige vers une ferme-auberge. Je ne m’y suis pas arrêté mais selon nos acolytes locaux, il s’agit là d’une grave erreur… s’il est à peu près midi. Dites-moi ce qu’il en est. Et ça continue toujours aussi beau, aussi dépaysant jusqu’au Massif du MONT AIGONAL. Le Rb n’atteint pas le sommet mais l’effleure. Là-haut, de la table d’orientation au sommet de la tour, on découvre un immense panorama sur les Causses et les Cévennes et - lorsque le temps est clair - le Mont Ventoux, les Alpes, la Méditerranée et les Pyrénées.
Gros cœur et gîte maximum dans de longues courbes engageantes jusqu’à St HIPPOLYTE du FORT. Les téméraires remettront le couvert pour une séance de gratte béquille vers LASALLE jusqu’à St JEAN. En 2003, ma passagère m’a frappé.
Course = 1 seul tour de 207 km Chrono = 03.17 h Pas de bottes de paille – pas de bac à sable. Surcharge = 0.095 tonne (ma passagère de 2003 a offert son siège à un copain). Goudron = fondu – mou – liquide. Pluie = collante sur le Causse. Graviers = farceurs.
P.S. : « Il faut faire du possible avec l’impossible et laisser faire aux autres ce qui est réellement impossible » Helen Tempest.