Le printemps est à nos portes. Bougez-vous ! Passez chez votre mécano favoris pour faire l’entretien de votre moto et en route. Les road-books reprennent de plus belle : les routes de la Sambre nous attendent ! Un fleuve à redécouvrir, en selle bien sûr ! Textes et photos : Tigerjack
Douane Motivation n’est pas précipitation : si l’on est heureux de rouler, l’état des routes catastrophiques et les frimas de l’hiver ménageront nos envies d’angles. Moto Pulsion a la solution. Ce trajet sera orienté « navigation », les voies empruntées seront petites pratiquement sans panneaux indicateurs (voyez le nombre de P.P.sur le fléchage). Un point de départ original : à cheval sur la frontière entre la Belgique et la France, à la sortie d’Erquelinnes près du bureau de Tabac Belge, à une encablure de la gare. A peine démarrer et l’on rejoint notre fleuve : la Haute–Sambre. Succession de courbes, on emprunte une route qui tient du chemin de halage. C’est un plaisir de découvrir cet affluent de la Meuse, les berges sont basses, l’eau y affleure presque. Au détour d’une courbe, un héron se fait surprendre par les décibels de nos machines. Après un bref instant d’hésitation, il prend son envol, déployant ses ailes au plus près de l’eau. Ecluses à bras Sur ce tronçon, une succession de 9 écluses se manoeuvrent à la main. Cette portion de la Sambre est dédiée au tourisme fluvial. Charme, paix et sérénité se dégagent tout au long de l’eau. Après s’être légèrement écarté des berges, on revient longer l’eau à Labuissière. Une nouvelle écluse se dévoile. Surplombant, au raz de l’eau, un pont-levis se dresse au milieu de l’écluse. Un bistrot sympa regarde l’eau et ses frétillements. La vallée de la Sambre jusqu’à présent, se laisse apprivoisée gentiment. Les coteaux sont doux et permettent de prendre un peu de hauteur. De temps à autres, on profite d’un plateau dégagé où la vue porte au loin. Après le passage de la « portelette » de Lobbes (vestige de l’enceinte d’une abbaye bénédictine) on traverse Lobbes. A l’entrée de la ville de Thuin, sur l’autre berge on découvre un chantier naval. Spécialisé dans l’entretien et la rénovation des péniches, l’endroit est étonnant. On remonte le coteau vertical du centre de Thuin après avoir traversé la Sambre. Ne manquez pas de faire une pause sur la place Albert Ier, à la Maison du Tourisme. L’accueil y est vraiment sympa, et toute une pléthore d’informations sur la région vous sera gentiment donnée. De plus la vue depuis la place sur le val de Sambre est de toute beauté. Cisterciens L’abbaye d’Aulne et ses ruines nous attendent. Que ce soit l’attrait de la brasserie, des tavernes alentours ou les terrasses en bord de Sambre, l’endroit exerce un attrait indéniable. Les vestiges de cette abbaye (en pierre de la région) se dressent encore fièrement vers le ciel, gardant le mystère des dizaines de générations de croyants qui ont fait ce lieuOn repasse le fleuve au creux d’un méandre et l’on grimpe vertement jusqu’au sommet du coteau, pour aller récupérer la grosse N53. Classique des classiques, en direction de Châtelet nous irons profiter des 5 jolies courbes en épingle à cheveux avant de retrouver une petite route vers Jamioulx. Nous esquivons la cité de Charleroi en la contournant par le sud. C’est à cette hauteur que la Sambre retrouve une vie commerciale, une utilisation industrielle et une autre forme de vie. C’est une voie fluviale importante pour toute l’industrie de la métallurgie du Hainaut. La Sambre fait la jonction entre le canal de Charleroi qui mènent à Bruxelles puis Anvers et la Meuse qui permet de remonter vers Liège puis la Hollande ou l’Allemagne. La grosse industrie marque son empreinte. Charmes industriels Les péniches sont immenses. Avec un gabarit moyen de 1450 tonnes, ces monstres de puissance glissent sur l’eau et se jouent des nombreux virages de la Sambre. Les ponts-levis bucoliques ont fait place au béton et à l’acier. Les ponts enjambent l’eau à près de 10 mètres permettant le passage des monstres d’acier. A Farciennes, on traverse une nouvelle fois le cours d’eau. Des gros travaux de voirie à Oignies en direction de Tamines nous empêchent de longer le fleuve. On enquille donc vers Aiseau. Après quelques virages sympas on arrive sur un plateau dégagé. Sur votre gauche le cimetière français de Belle-Motte fait froid dans le dos. On ne s’habitue jamais à l’alignement glacial des tombes des victimes de la folie meurtrière des hommes. On continue vers Ham-sur-Sambre où l’on récupère notre fleuve. Une longue courbe nous rapproche doucement de Floreffe que nous délaissons pour aller traverser la Sambre à Floriffoux. Point final namurois On reprend la rive droite pour rentrer dans le centre de Namur. Après quelques rues dotées de jolies maisons de maître, on découvre sur l’autre rive de biens jolies demeures qui semblent enchevêtrées les unes aux autres. On arrive juste au bout de l’Entre-Sambre-Meuse, au pied de la citadelle. La Sambre se déverse gentiment dans la Meuse, large, vivante, souveraine ! Notre route s’achève, en attendant le mois prochain pour découvrir d’autres beaux coins de notre Belgique. Bonnes Routes et prudence !
